Saint-Martin est le Patron de notre village, et il a son église.

Au XIIème siècle, l’église Saint-Martin était une petite église romane. Il reste un mur dont la disposition des pierres est en arête de poisson, une façon de faire typique de cette époque. L’église n’était pas voutée, et les murs étaient moins hauts qu’aujourd’hui.

Le plan de l’église actuelle est celui du XVème siècle. C’est en fait une nouvelle église que l’abbaye de Saint-Victor édifie au village. On construit un nouveau chœur terminé par une abside semi-circulaire, et surtout d’impressionnants piliers supportent une nouvelle voûte, des ouvertures sont aménagées.

Il a fallu vingt ans de travaux à partir des années 1970 pour restaurer l’église qui une fois de plus était en piteux état. De nombreux travaux de consolidation et d’assainissement furent nécessaires. De plus, quatre nouvelles cloches ont été mises en place, et le coq du clocher a été changé (l’ancien coq est visible dans la salle du conseil municipal).

Vu de l’intérieur, ce sont surtout les vitraux qui attirent l’attention. Ils sont l’œuvre de Didier Gallet qui les a créés en 1980. Ils racontent l’histoire de St-Martin.

Pour plus de détail sur l’église St-Martin, imprimez la plaquette en lien ICI :

Description architecturale
Plan : L’église est orientée. Son plan est allongé formé d’une nef flanquée d’un bas-côté au nord et prolongée par un chevet semi-circulaire.

Elévation extérieure : La façade est percée d’un portail de type roman à trois archivoltes en plein cintre surmontées d’un oculus. Une tour-clocher est engagée sur la façade, côté nord. Elle est percée d’une petite porte d’entrée. Elle possède deux niveaux de baies plein cintre jumelées à abat-sons et est coiffée de quatre pignons également percés de baies à abat-sons.
Le côté sud de la nef est rythmé de longues baies étroites plein cintre alternées de contreforts.
Le chevet est percé de longues baies étroites plein cintre à l’exception de la baie centrale qui est en arc brisé à remplage.

Elévation intérieure : Voûtes d’ogives de la nef et arcs doubleaux pénètrent dans les colonnes engagées supportées par des piliers sans chapiteau.
Les clefs de voûtes de la nef restent nues alors que quatre sur les cinq du bas-côté sont décorées, une d’un blason et les trois autres de fleurs de lys. Celles du chœur portent les armoiries de l’abbaye Saint-Victor et celles de l’abside dans la partie gauche, une fleur de lys qui rappelle l’origine royale de l’abbaye.
A la jonction de la nef et du chœur dans le bas-côté nord se trouve des « culs de lampes » (motifs sculptés et apposés au départ de la clef de voûtes). Les motifs choisis pour ceux-ci sont des « mascarons » (ornements représentant généralement une figure humaine parfois effrayante dont la fonction était, à l’origine, d’éloigner les mauvais esprits). Ces têtes représentent les vices et les vertus humaines. Ici il semble y avoir une tête d’homme opposée à une tête de femme, ainsi qu’un ange opposé à un personnage portant un écusson.

Vitraux du chœur illustrant la vie de saint Martin.

Une cuve baptismale datant du XVIe siècle porte un écu, probablement celui de l’abbaye de Saint-Victor, martelé à la Révolution. Les quatre angles du socle sont ornés d’un décor Renaissance, qualifié de « prismatique » également présent sur les moulures de la base des piliers.

Epoque et styles
XVIIème
XVIème

Histoire et dates importantes
La piscine qui servait au rituel de purification du prêtre se trouve au niveau de l’ancien chœur, mur sud derrière la chaire. Elle a été redécouverte en 1979. Elle est constituée de deux lavabos creusés dans l’épaisseur du mur intérieur.

Du XVIe siècle subsistent deux pierres tombales: La pierre de l’autel du chœur sur laquelle on peut encore déchiffrer quelques mots du pourtour : « Ci gît vénérable et discret messire Jehan Ruflé en bon vivant pure vicaire » ; « En l’église de séant lequel trépassa ».

Eléments remarquables
Portail(s)

Etat de conservation
Il a fallu vingt ans de travaux à partir des années 1970 pour restaurer l’église. De nombreux travaux de consolidation et d’assainissement furent nécessaires. Entretien nécessaire

Les vitraux de l’église Saint-Martin d’URY illustre de la vie de Saint-Martin (316-397), d’après les textes de Sulpice Severe (397).
Les vitraux ont été créés et réalisés en 1980 par un maître verrier : Didier Gallet.
Les fenêtres sont numérotées à partir de la première travée, côté sud.
La lecture de chaque vitrail se fait de bas en haut A, B, C, D.

Pour plus de détail sur les vitraux de l’église St-Martin, imprimez la plaquette en lien ICI :

1 – Enfance de Martin
Martin prie dans un champ ; un auroch le regarde.
Martin, (de dos à droite) demande à ses parents, qui s’y opposent, de devenir catéchumène.
Martin rejoint en cachette une communauté en prière.
Martin, accroupi à droite, nettoie les sandales de son ordonnance qui survient complètement étonné.
2 – Martin militaire
Martin fait l’aumône à un pauvre se tenant à la porte d’une église.
La charité de Martin : il couvre un pauvre qui a froid alors qu’il n’est pas encore baptisé.
Martin dort et le Christ lui apparaît couvert du manteau dont il a revêtu le pauvre.
Martin, à genoux, se fait baptiser
3 – Martin quitte l’armée et devient disciple d’Hilaire de Poitiers
Martin, à droite, tenant une épée la pointe en bas, demande son congé à l’empereur Julien qui s’y oppose.
Martin, à gauche, reçoit l’enseignement de Saint-Hilaire de Poitiers.
Martin, à gauche, dormant ; un ange descend du ciel et lui demande de partir en Italie pour convertir ses parents
encore païens (à droite, en train d’adorer un « veau » d’or).
Martin est nommé exorciste et chasse un démon d’un possédé.
4 – Voyage de Martin en Pannonie – Rencontre et conversion des brigands
En traversant les Alpes, Martin est attaqué par deux brigands.
Martin est attaché à un arbre (à gauche), les brigands fouillent dans son sac et n’en ressortent qu’une Bible et une croix…
Les brigands se convertissent et Martin les instruit
5 – Martin, Apôtre des paroisses rurales (Les 4 saisons)
L’hiver : les labours.
L’automne : les vendanges.
L’été : la moisson.
Le printemps : les semailles
6 – Résurection d’un catéchumène et fondation de l’abbaye de Ligugé
A droite : Martin prie avec un disciple.
A gauche : mort du disciple de Martin.
A droite : la main de Dieu juge le disciple tandis que deux anges montrent Martin en prière auprès du mort.
A gauche : Martin en prière auprès du mort.
A droite : Maritin ressuscite le disciple.
A gauche : Martin baptise le disciple ressuscité.
A droite : la mort du Christ, Marie, Jean, Madeleine.
A gauche : la résurrection du Christ.
A droite : un ange triste.
A gauche : un ange sonnant de la trompette.
Dans l’oculus, l’auroch portant sur son dos un écusson marqué Ligugé, portant lui même un écusson marqué Ury.
De part et d’autre : deux têtes d’anges.
7 – Martin, élu évêque par la foule, fonde l’abbaye de Marmoutier
La femme de Rusticius faisant semblant d’être malade pour que Martin sorte enfin de sa retraite.
On met la main sur Martin qui tente de fuir.
Martin devient évêque
Martin fonde Marmoutier.
Il est en prière dans une grotte (les celllules des moines étaient creusées à même la falaise).
8 – Martin détruit les idoles des païens
Martin détruit un temple païen, deux anges le protègent de la foule furieuse.
9 – Le défi du pin abattu
Martin porte la hache sur un pin sacré.
La foule furieuse allonge Martin sous le pin pendant qu’un païen porte la scie.
Au moment de s’abattre sur Martin, l’arbre fait brusquement demi-tour sur lui même.
10 – Le diable apparaît à Martin
Martin en prière.
Le diable lui apparaît vêtu comme un empereur et servi par des anges.
Martin montre un crucifix au diable qui devient ténébreux ;
à gauche, un ange s’enfuit.
11 – Les évêques mondains et corrompus L’affaire des Priscilliens
Trois évêques à table, légèrement éméchés…
Martin en butte à un évêque corrompu.
Martin demande la grâce d’un hérétique à l’empereur qui s’y oppose.
Le feu de l’inquisition.
12 – Martin se rend à Candes Mort de Martin
Martin, âgé, se rend à Candes pour rétablir la paix dans le clergé divisé.
Martin chasse les oiseaux venant pêcher des poissons dans un rivière (le pécheurs, dit Martin, sont comme des poissons, mangés par le diable.)
Martin, à droite, se retire pour relire sa vie…
A gauche, Martin meurt dans les bras d’un disciple ;
un ange descend du ciel pour l’assister.
13 – (au dessus du portail) Martin monte au ciel, vêtu en soldat, le Christ le reçoit
Au milieu : Martin à genoux,
à droite, vêtu en soldat ;
à gauche, assis, le Christ l’accueille.
En haut : à droite, Dieu en majesté ;
à gauche, l’Esprit Saint sous la forme d’un oiseau.
Tout autour : les anges sonnant de la trompette.